« La haine n’aura jamais le dernier mot – l’amour l’emporte toujours »
Marguerite Barankitse, surnommée « l’Ange du Burundi », est une militante humanitaire burundaise. En 1993, après avoir sauvé 25 enfants d’un massacre lors de la guerre civile génocidaire qui sévissait alors dans son pays, Marguerite fonde la Maison Shalom. Cette institution a offert un refuge à plus de 20 000 enfants orphelins, en leur fournissant des soins de santé, une éducation et un accès à la culture. Devenu un vaste réseau d’écoles, d’hôpitaux et de services de santé à travers le pays, son objectif était d’améliorer la vie des enfants du Burundi grâce à un développement intégré et durable, afin de favoriser une paix durable dans le pays.
Cependant, en 2015, en raison de son opposition au régime autoritaire du président Pierre Nkurunziza, elle doit fuir son pays. Vivant en exil, mais loin de se résigner, Barankitse décide de recommencer et de consacrer son énergie à aider plus de 90 000 réfugiés burundais dans les pays voisins. Sa vision consiste à insuffler de la dignité aux réfugiés pour préserver leurs rêves.
En 2017, elle ouvre le Centre Communautaire Oasis de la Paix à Kigali pour venir en aide aux écoliers, offrir un soutien psychologique et social aux victimes de torture et de viol, et mettre en place des activités dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle, de la culture et de la génération de revenus.
Aujourd’hui, Marguerite Barankitse est devenue une figure emblématique mondialement reconnue dans la lutte pour la paix et la réconciliation.
Doctor honoris causa de l’UCL en Belgique, elle est lauréate de nombreux prix internationaux, dont le prix des droits de l’homme décerné par le gouvernement français, le prix mondial des enfants pour les droits de l’enfant, la distinction Nansen pour les réfugiés décernée par l’ONU et le prix Aurora pour l’éveil de l’humanité, entre autres.